Comment aider votre enfant dans son travail scolaire

(actualisé le )

Ce courrier est le premier d’une liste qui cherchera à développer ce que l’on nomme la co-éducation : cette approche conjointe qui réunit les parents et le collège afin que les familles cheminent dans le même sens de la réussite pour leur enfant que celle proposée par l’Institution Education Nationale.
Ainsi le jeune trouvera cohérence dans un discours unique et ne vivra pas ce qu’on appelle le conflit de loyauté : la difficulté à choisir vers quelle référence adulte se ranger.

Nous souhaitons que ces quelques conseils vous soient une aide dans la tâche qui nous est commune : la réussite de votre enfant.

Voici quelques éléments de réflexion qui nous paraissent utiles à une collaboration plus efficace entre les enseignants et vous :

1/ Si votre enfant n’a pas de problème particulier, votre aide peut se borner à vérifier que son travail est fait régulièrement jusqu’à ce qu’une pleine confiance ne vous amène plus qu’à le lui demander.
2/ En revanche, s’il éprouve des difficultés, aidez-le à trouver les lieux et heures les plus favorables pour travailler. Il n’est pas certain que ce soit, par exemple, juste après son retour au collège (pour s’en débarrasser). Peut être qu’un temps de repos lui permettrait de récupérer pour être de nouveau efficace un peu plus tard.

Il est important que votre enfant se demande à chaque fois quel est le sujet de la leçon et qu’il repositionne celle –ci dans un ensemble déjà étudié. Le lien qu’il crée entre les différents éléments d’un cours, voire d’une discipline à une autre comme dans les EPI, est un gage d’approche active, très efficace pour la compréhension et la mémorisation. Il peut lire lentement quand il s’agit de comprendre, mais il peut survoler s’il cherche seulement un renseignement.

Il faudrait l’habituer à chercher le sens d’un mot dans le dictionnaire ou sur le net (en évitant les écueils). Que votre enfant préfère le deviner n’est pas une garantie de réussite, loin s’en faut. A cette occasion, vous pouvez donner d’autres exemples d’utilisation de ce terme inconnu.
En général, peu de connaissances sont à retenir telles quelles, sauf prescription contraire de l’enseignant. L’enfant doit pouvoir se servir de ce qu’il a mémorisé, pour cela il lui faut :

  Repérer les mots-clés ou les idées importantes, les recopier ou les redire (selon son mode de fonctionnement propre) permet de limiter le texte à quelques points de repère, donc de gagner du temps. Revoir la leçon à travers les mots clés pour retrouver une idée constitue une manière active d’apprendre.

  Ne pas comprendre une partie de la leçon n’a rien de dramatique, on peut sauter un passage que l’on ne comprend pas quitte à y revenir lorsque l’on a vu l’ensemble de la leçon, la suite pouvant éclairer ce qui précède.

  Pour certains élèves, il est intéressant d’apprendre la leçon juste après le cours et de la réviser juste avant le cours suivant en s’appuyant sur les mots clés. Dans tous les cas, une relecture de ce qui doit être fixé, faite le soir avant l’endormissement, est souvent très efficace pour la mémorisation.

  Vérifier que l’on sait sa leçon n’implique pas d’être simplement capable de la redire, il est important d’aider votre enfant à se projeter dans la logique qui est celle de l’enseignant en l’aidant à se demander ce que le professeur pourrait poser comme question ou faire réaliser comme tâches. L’apprentissage n’est pas une fin en soi, c’est un travail régulier et continu qu’il s’agit pas de découper en tranches et que l’on doit mettre constamment en relation avec sa réutilisation.

M. Michelet
Principal Adjoint | Collège Paul Landowski